COMMUNIQUE DE PRESSE DU REDHAC

La Source: REDHAC
REPUBLIQUE DU CAMEROUN : DECISION DES EXPERTS DES DROITS HUMAINS DE l\’ONU DU 12/10/2020 « APPELANT LA FIN DE LA DETENTION ET DE L\’INTIMIDATION DES MANIFESTANTS PACIFIQUES » DU 22/09/2020, INITIEE PAR LE PROFESSEUR MAURICE KAMTO, PRESIDENT DU MRC, MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN ASSIGNE A RESIDENCE SURVEILLEE DE FAIT DEPUIS LE 20 SEPTEMBRE 2020

 

Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), se félicite de la décision des experts des droits de l\’homme de l\’ONU du 12 octobre 2020, qui demande au gouvernement Camerounais de libérer le principal chef de l\’opposition et les autres personnes arrêtées lors de ces manifestations pacifiques dans tout le pays, et cesser d\’intimider les militants politiques.
 
Les Experts de l’ONU demandent également au gouvernement Cameroun d\’enquêter de manière impartiale sur toutes les violations des droits de l\’homme, y compris les disparitions forcées, les détentions arbitraires et de mauvais traitements infligés aux manifestants, et de traduire en justice les auteurs de ces forfaits.
 
Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) :
  • Recommande aux gouvernements du Cameroun de mettre en œuvre ces décisions;
  • Rappelle au gouvernement qu’il est membre et signataire de la Charte de l’Organisation par conséquent il doit exécuter les décisions sans délais;
  • Demande à toute la société civile en Afrique Centrale de se mobiliser pour faire à ce que l’Etat du Cameroun exécute ces décisions.
 
Rappel des faits
 
Depuis le 20 septembre 2020, le professeur Maurice KAMTO président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), est contraint à résidence surveillée sans une notification officielle, son porte-parole, Me. BIBOU NISSACK est jusqu’aujourd’hui détenu au SED (Secrétaire d’Etat à la Défense) ainsi que son conseiller, le professeur Alain FOGUE Tedom sans qu’on ne sache ce qui leur est reproché.
 
Malgré la libération de près de 150 militants, plus de 200 restent toujours dans les prisons et pour la plupart seront jugés devant le tribunal militaire qui n’est pas habilité à juger les civils.
 
Au Gouvernement Camerounais, le REDHAC demande :
  • De cesser l’utilisation de la loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme contre les Défenseurs des Droits Humains, les militants pro-démocratie et les journalistes ;
  • De prendre les dispositions appropriées pour l’adoption de la loi portant « protection des défenseurs des droits humains, activistes et journalistes ».