Cameroon: Spurious Charges Against Human Rights Defender should be Dropped

Kampala, 20 March 2017 – University student  Tite Nkwenkam Momekam is scheduled to appear before a military court in Yaoundé on 20 March 2017 for charges ranging from terrorism, glorifying terrorism, secessionism, rebellion, and revolt. A Pan-African Human Rights Defender Network (PAHRDN) delegation comprised of noted experts will be conducting trial observation of the ongoing hearings together with the hearings of civil society leaders in North- West and South-West Cameroon scheduled on 23 March 2017.It has been reported to PAHRDN by a credible source that on 28 January 2017, Mr. Momekam was arrested alone while handing out pamphlets he had produced, expressing his dissatisfaction with the government policies related to social exclusion and discrimination against the North and South-West of Cameroon. He expressed concern on the government’s handling of protests in the two regions, including allegations of abuses and rape against his fellow students during the strike that plunged part of the country in a crisis. According to his lawyer, since that date, Mr. Momekam has been held in detention in several different locations with limited information made available regarding the basis for his arrest.Since October 2016, associations representing teachers and lawyers in two of Cameroon’s South-West and North-West regions embarked on a strike demanding greater inclusion and promotion of English-speaking Cameroonians in teaching and other sectors, including the judiciary. Public protests supporting these strikes followed several weeks later in Bamenda and Buea, the two main cities in the regions.A violent crackdown in response to protests has led to reported serious human rights violations by authorities and security forces. Amongst these reported violations are arbitrary arrests, detentions, torture, harassment and intimidation. With an ongoing internet shutdown instituted since January 2017, the growing climate of repression and fear that has resulted from the militarised security operations in Cameroon is of particular alarm.PAHRDN’s interest is to ensure that all the parties have access to fair trials and hearings as guaranteed by the Cameroonian Constitution and all other international and regional instruments to which Cameroon is a signatory, including the International Convention on Civil and Political Rights, the African Charter on Human and Peoples’ Rights, the African Commission on Human and Peoples’ Rights Principles and Guidelines on the Right to a Fair Trial and Legal Assistance in Africa (2003), as well as its resolution on the Respect and the Strengthening on the Independence of the Judiciary.PAHRDN calls on Cameroonian authorities to drop all spurious charges brought against Mr. Momekam as a result of his legitimate and peaceful human rights work, and urges the international and regional community to send representatives to observe the proceedings and ensure that they adhere to regional and international standards.About PAHRDN

The Pan-African Human Rights Defenders Network is an umbrella network comprised of five sub-regional networks: The Cairo Institute for Human Rights for Northern Africa (Tunis, Tunisia); The East and Horn of Africa Human Rights Defenders Network (Kampala Uganda); The West Africa Human Rights Defenders Network (Lomé, Togo); The Southern African Human Rights Defenders Network (Co-hosted by International Commission of Jurists- Africa regional programme and Zimbabwe Lawyers for Human Rights) in South Africa and Zimbabwe; and the Central African Human Rights Defenders Network (Douala, Cameroon). The Secretariat of Pan-African Human Rights Defenders has UN ECOSOC status as well as observer status with the African Commission on Human and Peoples’ Rights

Hassan Shire
Chairperson Pan African Human Rights Defenders Network

For more information, contact the PAHRDN legal and protection department at [email protected] or [email protected]


Cameroun: Les accusations infondées et fabriquées à l’égard d’un défenseur des droits de l’homme doivent être  abandonnées.

Kampala, 20 mars 2017 – l’Etudiant  Tite Nkwenkam Momekam comparaîtra  le 20 mars 2017 devant le tribunal militaire de Yaoundé. Les accusations retenues contre lui vont du terrorisme, à l’apologie du terrorisme, au sécessionnisme, à la rébellion et à la révolte. Une délégation du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme (PAHRDN) constituée d’experts réputés conduira une mission d’observation des procès en cours, y compris le procès des leaders de la société civile des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.

Il a été rapporté, de sources crédibles, au PAHRDN que le 28 janvier 2017,  le Sieur Momekam a été arrêté pendant qu’il distribuait des brochures qu’il  avait produites,  exprimant par ce biais son mécontentement à l’égard de la politique gouvernementale en termes d’exclusion sociale et de discrimination contre la partie Nord- et le Sud-Ouest du Cameroun. A l’occasion, il exprimait  également sa préoccupation quant à la gestion des manifestations par  le gouvernement dans les deux régions, y compris les actes d’abus et de viols commis contre ses camarades étudiants pendant la grève qui a plongé cette partie du pays dans une crise. D’après son avocat, depuis cette date, le Sieur Momekam a été placé en détention à plusieurs endroits différents avec des informations limitées sur les fondements de son arrestation,  avant d’être transféré à la prison  Centrale de Kondengui- Yaoundé.

Depuis octobre 2016, des associations représentant des enseignants et des avocats des deux régions du Sud et du Nord-Ouest du Cameroun ont lancé une grève demandant une plus grande inclusion et promotion des Camerounais anglophones dans l’enseignement et bien d’autres secteurs, le corps judiciaire y compris. Des manifestations  publiques pour soutenir ces grèves ont suivi des semaines après dans les principales villes des deux régions, Bamenda et Buea.

Une violente répression en réaction aux manifestations a conduit à de nombreuses violations des droits de l’homme par les autorités et les forces de sécurité. Parmi les violations signalées figurent des arrestations et détentions arbitraires, des actes de torture, des menaces et intimidation. Dans la même veine, une opération de censure d’internet mise en place par le gouvernement depuis janvier 2017 est toujours en cours,  et le climat grandissant de répression et de peur à la suite des opérations de sécurité militarisées au Cameroun est particulièrement alarmant.

Une des missions  du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme est de  s’assurer  que toutes les parties bénéficient  de procès et d’ auditions équitables tel que garantis par la Constitution du Cameroun et les autres instruments internationaux et régionaux dont le Cameroun est partie, entre autres la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, les Directives sur le Droit à un Procès Equitable et l’Assistance Juridique en Afrique de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et  leur résolution sur le Respect et le Renforcement de l’Indépendance de la Magistrature.

Le Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme en appelle :

Aux autorités camerounaises,  d’abandonner les accusations  infondées retenues contre le Sieur Momekam résultant de  son travail légitime et pacifique en matière de droits de l’homme.
A la communauté   internationale et régionale,   d’envoyer des  observateurs à ces procès et de s’assurer que leur déroulement est conforme aux principes et standards régionaux et internationaux.

A propos de PAHRDN

Le PAHRDN est un réseau continental  qui coiffe  cinq réseaux sous régionaux : l’Institut des Droits de l’Homme du Caire (Afrique du Nord), basé à Tunis-Tunisie- ;  le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme de l’Est et la Corne de l’Afrique dont le siège est à Kampala –Ouganda-; le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits  Humains -Lomé, Togo,- le Réseau de l’Afrique Australe pour les Défenseurs des Droits de l’Homme,  hébergé par  la Commission Internationale des Juristes-Programme Régional d’Afrique et les Avocats pour les Droits de l’Homme du Zimbabwe (Johannesburg, Afrique du Sud et  Harare, Zimbabwe), ainsi que le Réseau des Défenseurs des Droits Humains de Afrique Centrale, basé à Douala Cameroun.

Le Secrétariat du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme a un statut  Consultatif auprès du Conseil Economique et Social  des Nations Unies  et un statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Hassan Shire

Président du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme

Pour plus d’informations, contactez le département juridique et de protection du PAHRDN à [email protected] ou [email protected]