19 March, 2017
Cameroon: Spurious Charges Against Human Rights Defender should be Dropped
The Pan-African Human Rights Defenders Network is an umbrella network comprised of five sub-regional networks: The Cairo Institute for Human Rights for Northern Africa (Tunis, Tunisia); The East and Horn of Africa Human Rights Defenders Network (Kampala Uganda); The West Africa Human Rights Defenders Network (Lomé, Togo); The Southern African Human Rights Defenders Network (Co-hosted by International Commission of Jurists- Africa regional programme and Zimbabwe Lawyers for Human Rights) in South Africa and Zimbabwe; and the Central African Human Rights Defenders Network (Douala, Cameroon). The Secretariat of Pan-African Human Rights Defenders has UN ECOSOC status as well as observer status with the African Commission on Human and Peoples’ Rights
Hassan Shire
Chairperson Pan African Human Rights Defenders Network
For more information, contact the PAHRDN legal and protection department at [email protected] or [email protected]
Cameroun: Les accusations infondées et fabriquées à l’égard d’un défenseur des droits de l’homme doivent être abandonnées.
Kampala, 20 mars 2017 – l’Etudiant Tite Nkwenkam Momekam comparaîtra le 20 mars 2017 devant le tribunal militaire de Yaoundé. Les accusations retenues contre lui vont du terrorisme, à l’apologie du terrorisme, au sécessionnisme, à la rébellion et à la révolte. Une délégation du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme (PAHRDN) constituée d’experts réputés conduira une mission d’observation des procès en cours, y compris le procès des leaders de la société civile des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.
Il a été rapporté, de sources crédibles, au PAHRDN que le 28 janvier 2017, le Sieur Momekam a été arrêté pendant qu’il distribuait des brochures qu’il avait produites, exprimant par ce biais son mécontentement à l’égard de la politique gouvernementale en termes d’exclusion sociale et de discrimination contre la partie Nord- et le Sud-Ouest du Cameroun. A l’occasion, il exprimait également sa préoccupation quant à la gestion des manifestations par le gouvernement dans les deux régions, y compris les actes d’abus et de viols commis contre ses camarades étudiants pendant la grève qui a plongé cette partie du pays dans une crise. D’après son avocat, depuis cette date, le Sieur Momekam a été placé en détention à plusieurs endroits différents avec des informations limitées sur les fondements de son arrestation, avant d’être transféré à la prison Centrale de Kondengui- Yaoundé.
Depuis octobre 2016, des associations représentant des enseignants et des avocats des deux régions du Sud et du Nord-Ouest du Cameroun ont lancé une grève demandant une plus grande inclusion et promotion des Camerounais anglophones dans l’enseignement et bien d’autres secteurs, le corps judiciaire y compris. Des manifestations publiques pour soutenir ces grèves ont suivi des semaines après dans les principales villes des deux régions, Bamenda et Buea.
Une violente répression en réaction aux manifestations a conduit à de nombreuses violations des droits de l’homme par les autorités et les forces de sécurité. Parmi les violations signalées figurent des arrestations et détentions arbitraires, des actes de torture, des menaces et intimidation. Dans la même veine, une opération de censure d’internet mise en place par le gouvernement depuis janvier 2017 est toujours en cours, et le climat grandissant de répression et de peur à la suite des opérations de sécurité militarisées au Cameroun est particulièrement alarmant.
Une des missions du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme est de s’assurer que toutes les parties bénéficient de procès et d’ auditions équitables tel que garantis par la Constitution du Cameroun et les autres instruments internationaux et régionaux dont le Cameroun est partie, entre autres la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, les Directives sur le Droit à un Procès Equitable et l’Assistance Juridique en Afrique de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et leur résolution sur le Respect et le Renforcement de l’Indépendance de la Magistrature.
Le Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme en appelle :
Aux autorités camerounaises, d’abandonner les accusations infondées retenues contre le Sieur Momekam résultant de son travail légitime et pacifique en matière de droits de l’homme.
A la communauté internationale et régionale, d’envoyer des observateurs à ces procès et de s’assurer que leur déroulement est conforme aux principes et standards régionaux et internationaux.
A propos de PAHRDN
Le PAHRDN est un réseau continental qui coiffe cinq réseaux sous régionaux : l’Institut des Droits de l’Homme du Caire (Afrique du Nord), basé à Tunis-Tunisie- ; le Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme de l’Est et la Corne de l’Afrique dont le siège est à Kampala –Ouganda-; le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains -Lomé, Togo,- le Réseau de l’Afrique Australe pour les Défenseurs des Droits de l’Homme, hébergé par la Commission Internationale des Juristes-Programme Régional d’Afrique et les Avocats pour les Droits de l’Homme du Zimbabwe (Johannesburg, Afrique du Sud et Harare, Zimbabwe), ainsi que le Réseau des Défenseurs des Droits Humains de Afrique Centrale, basé à Douala Cameroun.
Le Secrétariat du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme a un statut Consultatif auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies et un statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Hassan Shire
Président du Réseau Panafricain des Défenseurs des Droits de l’Homme
Pour plus d’informations, contactez le département juridique et de protection du PAHRDN à [email protected] ou [email protected]